Qu’est-ce qui a changé depuis un an ?

Il y a juste un an, ils ont décidé de voler nos vies. Les rues de Bordeaux sont devenues désertes. Les enfants n’ y jouaient plus. Même les chats s’y faisaient discrets comme si le confinement leur offrait plus de cachettes et que la nature retrouvée se prêtait mieux à leurs rendez-vous félins. Ils nous ont demandé de signer un ausweis à présenter à la police pour sortir le chien et pour faire nos besoins dans le périmètre autorisé.

Nous avons accepté parce que nous avions peur. Il faut se remémorer des images de Wuhan où dans les rues les gens tombaient comme des mouches.

C’était avant. Depuis le virus a muté. Il est parti puis revenu dans les tests PCR. Les gens auraient dû être moins inquiets vu qu’ils ne savent plus trop pourquoi il faut avoir peur, Beaucoup d’entre eux ont ancré ce réflexe en eux . Il leur suffit d’entendre certains mots comme « Covid », « gestes barrière », « taux d’incidence » ou « réanimation » pour réactiver et perpétuer en eux des comportements de crainte et de soumission.

Ils ne se posent même plus la question de savoir si le confinement a une utilité médicale ou prophylactique. Depuis celui du mois de mars 2020, le confinement est devenu une option médicale malgré ses conséquences humaines désastreuses. Nous sommes conditionnés pour subir.

La tentation de nous assigner à résidence hante les plateaux télé. Ces menaces sont répétées en boucle par des intervenants qui du médecin à l’éleveur de bovins se succèdent pour demander que les gens se confinent. Une fois ce travail de propagande accompli, tout ce petit monde se retrouve dans un resto clandestin sans masque  ni gestes barrière. Ils lèvent leur verre à la santé des gueux bouclés chez eux devant la tété ou officient ces prédicateurs malhonnêtes.

Au bout d’un an, c’est le retour à la case départ ? Alors, rien n’a changé ? Hélas si. Le premier conditionnement nous a fait entrer dans le cercle infernal de la dictature mondiale. Depuis, toutes les contraintes s’accumulent : Masques confinements couvre-feux, tests quasi-obligatoires, vaccin expérimentaux ou plutôt injection d’un code génétique, surveillance électronique. Tout ça pour un virus que l’on sait soigner pour peu qu’on le veuille bien ?

Qu’est-ce qui autorise nos gouvernants à nous plonger dans un monde que l’on n’a pas choisi. Quel mandat du peuple ont-ils reçu pour enlever nos libertés et pour mettre en jeu notre survie en faisant pression pour nous injecter un produit qui au fil des mois sera responsable de centaines de milliers de morts. Mais de quel droit ?

Pourtant le Sars-cov 2 responsable du Covid19 se faisait moins méchant qu’à ses débuts, Qu’il ait été intentionnellement créé en laboratoire ou qu’il s’en soit échappé accidentellement, il a muté perdant de sa force. Ce virus étant indispensable aux gouvernants pour mener à bien leur projet, ils ont tenté de ralentir son évolution grâce aux confinements, pour qu’il atteigne moins vite son pic et sa décrue mais qui en même temps augmentent le risque de contamination à l’intérieur.

Mais comme ce coronavirus semblait vouloir s’effacer, la vaccination est venue lui offrir de nouvelles possibilités de mutation. Tous les pays qui ont massivement vacciné ont vu les contaminations repartir à la hausse de façon spectaculaire. Mais il s’agit de nouveaux variants. Le variant anglais ne voyage pas trop à cause du Brexit. Le variant brésilien danse la samba. Il y a des variants dans tous les pays à tel point qu’on pourra bientôt organiser une coupe du monde des variants.

Le petit dernier est Français ou plutôt breton. Il a la particularité d’être indétectable, ce qui va lui permettre d’échapper au testing  bientôt obligatoire dans les bars ou restos. Ni vu ni connu, ce variant clandestin pourra ainsi contaminer les bons citoyens, testés vaccinés, fichés. Le seul symptôme de ce variant breton, c’est avoir des envies de crêpes et de cidre.

Avec les élections régionales, il faut s’attendre à des variants de chaque région. Plaisanterie mise à part, on nous prend pour des cons et ça empire au fil des mois.

J’ai rassemblé la plupart de mes articles sur le Covid en un livre « Maltraitance sanitaire  » bientôt en téléchargement gratuit. Je n’aimerais pas avoir à publier la suite mais au rythme où vont les choses qui peut dire où nous en serons dans un an ?

Lettre ouverte aux gens qui pensent retrouver leur liberté grâce au vaccin

On vous a fait accepter un premier confinement avec des sorties limitées en vous obligeant à signer une autorisation à présenter à la police sous peine de verbalisation. Vous l’avez fait parce que vous aviez peur du Covid puis mais surtout parce que vous ne vouliez pas payer une amende de 135 €.

Pour sortir du confinement, on vous a obligés à accepter les masques dans les transports en commun et dans les supermarchés. Puis, vous avez-dû le porter dans tous les lieux clos et notamment au travail par n’importe quel temps étouffant même pendant la canicule.

On vous a demandé d’accepter des tests PCR dans le nez même si vous n’étiez pas malade parfois uniquement parce qu’une personne de votre entourage était testée positive au Covid. Ces tests n’étaient pas fiables mais ils vous maintenaient dans la peur, les cas + étant comptés comme des malades du Covid.

On vous a aussi demandé de mettre les masques dehors en ville, parfois en pleine nature et même sur une plage déserte.

On a obligés vos adolescents puis vos enfants à l’école à porter un masque toute la journée malgré leurs pleurs et leurs angoisses.

Dans certaines villes on à imposé un couvre feu pour éviter aux jeunes de traîner dans les bars à Covid.

On vous a interdit de voir et d’embrasser vos parents âgés en les privant de leur petits enfants qui risquaient de les tuer s’ils les approchaient de trop près. On vous a dit que c’était pour leur bien.

Toutes ces mesures que vous avez acceptés pour lutter contre le Covid n’ont servi à rien puisque on vous a confinés à nouveau. Pour vous protéger du virus, ils ont enlevé des rayons des supermarchés tout ce qui n’était pas jugé essentiel, livres vêtements, musique.

Vous n’aviez le droit de vous déplacer que pour travailler, le virus n’ayant pas pour habitude d’emprunter les transports en commun bondés.

Vous avez accepté toutes ces contraintes parce qu’on vous a culpabilisés en invoquant le prétexte des plus fragiles.

Puis on vous a déconfinés sans pour autant ouvrir les restaurants et les bars, mais en imposant un couvre-feu à 20 heures, le virus sévissant surtout la nuit.

Les yeux brillants de gratitude, vous avez eu envie de remercier Olivier Véran qui vous a autorisé une dérogation pour fêter Noël en famille, à condition de n’être pas plus de six à table, de manger si possible sur la terrasse ou dans le jardin sans oublier de placer mamie dans la cuisine et de remettre votre masque entre chaque bouchée de dinde.

Mais pour le réveillon du 31 décembre, punition générale : Couvre feu dès 20 heures et voitures en feu quelques heures plus tard pour ceux qui fêtent ainsi la nouvelle année.

Et pour les plus malheureux de l’Est de la France, le couvre-feu est désormais avancé à 18 heures. Même sous l’Occupation, les Allemands n’étaient pas allés jusque là mais on n’arrête pas le progrès et nous sommes en guerre contre un  virus n’aime pas qu’il fasse nuit. Comme il n’a pas une bonne vue, il ne trouve pas facilement ses futurs locataires. Vous avez accepté en pensant que votre bonne conduite allait neutraliser le virus.

Malheureusement la grippe saisonnière est de retour et comme elle est comptabilisée avec le Covid, tous vos efforts n’ont pas réussi empêché la grippe de revenir comme chaque hiver.

Alors vous réclamez ce vaccin comme une libération. Ce n’est plus par peur du Covid parce que vous sentez bien qu’il n’est plus aussi virulent qu’en mars.

Vous ne l’attendez pas pour être immunisés parce que vous savez que ce ne sera peut-être pas le cas. Ce n’est pas non plus pour être moins contagieux parce qu’il n’empêche pas la transmissibilité du Covid.

Mais alors pourquoi vouloir ce vaccin? Peut-être pour avoir le sentiment d’appartenance à une collectivité docile qui fera tout ce qu’on lui demande..

Ou alors  c’est  dans l’espoir de pouvoir revivre normalement. Ce n’est pourtant pas prévu au programme Olivier Véran annonce qu’il faudra continuer de vivre avec un masque, des gestes barrière et probablement de nouveaux confinements.

Alors c’est sans doute pour avoir le droit d’aller dans les bars, au resto et celui de voyager . Comment serait-ce possible si ce vaccin n’empêche pas d’être contagieux ?

Dans ce curieux lien sado-maso qui vous assujettit à un pouvoir toujours plus tyrannique, vous resterez le jouet des caprices des dirigeants de ce monde. Aucune liberté n’ a jamais obtenue en se soumettant toujours plus.

Jusqu’où êtes vous prêts à aller? Ça ne vous a pas suffi de vous auto-flageller de dénoncer les mauvais citoyens, de museler vos enfants ? Vous pensez que ce vaccin qui n’en est pas un va tout résoudre?

Avant de vous faire vacciner ou d’inciter vos parents âgés à le faire, oubliez un instant vos préjugés ! Prenez le temps de vous informer sur les risques réels liés à cette injection. Il s’agit de votre intégrité physique. Vous êtes nombreux à prendre soin de votre corps mais vous seriez prêts à vous faire injecter n’importe quoi et à vous transformer en OGM rien que parce qu’on vous dit que ce sera exigé au restaurant ?

A un moment il faut savoir dire « Non ». Un immense « Non » collectif qui nous sauvera de cette dictature.

Cliquer pour accéder à balance_BR_vaccin_A4.pdf

[05.01.2021] – Les vaccins vont tuer, ils diront que c’est le Covid ! by Quadrillage Traduction

Vaccin anti-confinement ou expérimentation génétique ?

Malheur aux politiques ou aux  « zintellectuels » ex -soixante-huitards ou pas qui se sont exprimés plus vite que leur ombre sur le vaccin anti Covid qu’ils voulaient rendre obligatoire ! Ils ont perdu une occasion de se taire. Il était pourtant évident qu’un vaccin bâclé en moins d’une année un au lieu des dix ans nécessaires ne pouvait pas répondre aux mesures de sécurité indispensables avant sa mise sur le marché

Nos valeureux chevaliers de la vaccination obligatoire auraient du s’interroger sur le vaccin génétique de Pfitzer et de Moderna . Comment a-t-on pu passer des essais sur les saumons et les poulets directement à l’homme après l’avoir testé sur quelques cobayes  en voulant l’imposer à toute la population ? Que sait-on des effets à plus ou moins long  terme, des risques de maladies auto immunes ou de cancer ? Qui peut garantir qu’il n’y aura pas des risques de modification de notre ADN ? Ce vaccin à messager ARN fera des gens vaccinés, des organismes génétiquement modifiés (OGM).

Malheur aux médecins qui s’apprêtent à vacciner les gens ! Les laboratoires sont décharges de toute responsabilité pénale en cas d’effets indésirables même graves. Si le gouvernement ne rend pas le vaccin obligatoire, les gens qui se font vacciner seront donc considérés comme volontaires. Le gouvernement échappera aux poursuites. En cas de procès, le professionnel de santé devra apporter la preuve qu’il a informé le patient de tous les risques encourus et obtenu librement son consentement éclairé.

Mais pourquoi la population accepterait-t-elle un vaccin si peu sûr ?

De plus en plus des gens affirment préférer le vaccin au confinement. Certains médecins utilisent déjà cet argument pour les convaincre. La question sanitaire devient alors secondaire. Le consentement libre et éclairé du patient s’obtient sous la pression grâce à  un odieux chantage.

En Belgique, le ministre de la santé vient d’avouer qu’il n’y avait eu aucune raison médicale à fermer les commerces non essentiels mais que le but avait été de créer un choc psychologique ( choc si réussi que certains commerçants se sont suicidés) Mais un choc pour quoi faire  sinon pour décider les gens à se faire vacciner ? La peur de Covid n’y suffisant plus, il fallait créer la peur du confinement. A défaut d’être un vaccin anti Covid ( rien n’est prouvé à ce jour), ce sera un vaccin anti-confinement ( du moins le croit-on).

Les personnes accepteront ce vaccin parce que d’autres chantages se profilent. Le vaccin ne serait pas obligatoire mais exigé partout pour voyager pour garder son emploi, peut-être pour aller au cinéma mais peut-être aussi continuer de percevoir des prestations sociales ou pour bénéficier de la gratuité des soins.

Peut-on parler de vaccin non obligatoire s’il condamne ceux qui le refusent à la perte de leurs droits ? Soyons clair ! Selon le Pr Peronne, il ne s’agit pas d’un vaccin mais d’une thérapie génique expérimentale , le vaccin à messager ARN étant utilisé pour la première fois. Non seulement, il est impossible de prévoir ses effets indésirables mais personne ne peut dire quelle sera sa capacité d’immunisation ni se prononcer sur la transmissibilité du virus chez les gens vaccinés ce qui veut dire qu’il n’y a aucune garantie concernant la propagation de l’épidémie.( 1)

C’est pourquoi ce vaccin  ne mettra fin ni au port du masque ni au respect des gestes barrière et peut-être pas non plus au confinement car déjà le Covid 21 se prépare en coulisses. Les personnes qui veulent se faire vacciner pour retrouver leur liberté se font des illusions. Céder à un chantage n’a jamais rendu les individus plus libres

Comment expérimenter ce produit chez des gens sans que les effets indésirables se remarquent trop ?

Les experts ont trouvé la solution :  » On va vacciner en priorité les personnes qui sont le plus à risque de faire des complications, pour lesquelles, on peut accepter qu’il y ait des effets indésirables » dit Odile Launay » infectiologue, membre du comité vaccin (RTL Midi). (2)

La HAS (haute autorité de santé) a suivi ce conseil et préconise de soigner en priorité les pensionnaires des EHPAD ainsi que les soignants ( qui utiliseront peut-être leur droit à un consentement éclaire pour le refuser. Ensuite, ce sera le tour des autres catégories de population vulnérables.

Vu qu’il est peu probable que les gens vaccinés tombent raides morts ( quoique..) tous les effets indésirables, maladies auto-immunes , cancers problèmes neurologiques, consécutifs à ce vaccin seront mis sur le compte de leur grand-âge ou de leurs comorbidités. On pourra donc étendre le vaccin au reste de la population.

Sur le plan éthique, le fait d’expérimenter un vaccin sur des personnes déjà âgées ou malades parce que leur vie a moins de valeur qu’une autre est bien entendu inadmissible et viole les principes universels du Code de Nuremberg ratifié à l’issue des procès des expérimentations des médecins nazis .

Pour rappel :

« Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel. Cela veut dire que la personne concernée doit avoir la capacité légale de consentir; qu’elle doit être placée en situation d’exercer un libre pouvoir de choix, sans intervention de quelque élément de force, de fraude, de contrainte, de supercherie, de duperie ou d’autres formes sournoises de contrainte ou de coercition ; et qu’elle doit avoir une connaissance et une compréhension suffisantes de ce que cela implique, de façon à lui permettre de prendre une décision éclairée. Code de Nuremberg Article 1 (3)

Il ne peut donc pas y avoir de consentement libre et éclairé si l’on vaccine les gens sous la menace de la privation dans leurs droits fondamentaux ou si sournoisement on leur promet une liberté qui n’est qu’un piège.

Pour cette raison et au vu de la gravité de la situation, il se s’agit pas seulement de nous débrouiller pour refuser ce vaccin à messager ARN. C’est la première décision à prendre pour préserver notre intégrité.

Mais au-delà, il faut nous battre pour faire écho aux propos des scientifiques de renom des médecins, des élus et des citoyens éclairés qui alertent sur les dangers de ce vaccin. Nous devons aussi informer notre entourage . Ensemble, nous devons obtenir du gouvernement qu’il renonce à jouer les apprentis sorciers en nous imposant un vaccin qui nous transformeraient en OGM.

 

Code de Nuremberg ;

Code de Nuremberg 1947 – Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel

 

 

LA Covid plus grave que LE Covid ?

N’avez-vous pas remarqué qu’il y a deux maladies appelées Covid ? Il y a la Covid des instances officielles, autorités sanitaires et autres puristes et snobs. La Covid c’est juste un Covid d’un genre nouveau, muté au gré des intentions des politiques qui le traquent et nous font la guerre.

La Covid est un virus comparable à la peste noire (Jérôme Salomon). Elle oblige tout un pays à se confiner. Lorsque le Doliprane n’a pas fait d’effet, le seul traitement connu se passe à l’hôpital et plus particulièrement en réanimation.

La Covid nécessite de tester tous les gens dès qu’ils ont le nez qui coule. Cette maladie est très contagieuse au niveau des tests.
Heureusement, le vaccin arrive. Il va tout changer, même notre ADN, même notre façon de vivre.

L’autre maladie, c’est le Covid. Les personnes qui persistent à dire le Covid se retrouvent souvent parmi les complotistes. Ce sont des gens qui n’aiment pas le progrès. Ils ne téléchargent pas les applications pour pister la maladie. Certains n’ont même pas de smartphone. Ce sont des sortes d’Amish ou de gaulois réfractaires (selon Macron), peut-être même des inutiles (selon Laurent Alexandre) très certainement incultes ou illettrés. La plupart d’entre eux ne savent même pas qu’on dit « La«  Covid ».

Ils pensent que l’on  peut se prémunir du Covid sans vaccin, avec des vitamines, des huiles essentielles du zinc et toutes les fakemed des charlatans. Et pourtant, ça fonctionne !

Heureusement pour eux, le Covid est moins grave que la Covid parce qu’il se soigne plus facilement Hydroxychloroquine + azithromycine ou doxycycline, ivermectine, artemisia annua pour ceux qui en trouvent ou tout autre traitement antibiotique que les médecins connaissent et prescrivent lorsqu’on ne le leur interdit pas.

Avec le Covid, il est Inutile de confiner les gens chez eux, de mener à la faillite les bars et les restaurants. Contrairement à sa sœur la Covid, celui-ci ne demande pas aux enfants de porter un masque à l’école et à la maison. Il n’impose pas pas à mamie de manger dans la cuisine à Noël, il n’oblige pas à remplir une attestation pour emmener le chien faire pipi.

Le Covid ne nécessite pas de vaccin : Il suffit de le soigner en début de symptômes comme n’importe quelle maladie infectieuse bien connue notamment la grippe.

A vrai dire je n’ai envie d’attraper ni LE ni LA Covid mais à choisir je préfèrerais  le Covid parce qu’il est moins méchant.

Bientôt les gens auront oublié le monde d’avant

D’une vague à l’autre, s’effacent nos repères. Nous entrons dans l’ère où la vraie vie s’inscrit dans une parenthèse entre deux confinements.

Même s’ils ne savent plus trop pourquoi, la plupart des gens admettent cette assignation à résidence d’où ils ne s’évadent que pour aller travailler. C’est la fatalité. C’est de la faute à tous ces gens  qui n’ont pas respecté les gestes barrière. C’est parce que les services de réanimation sont pleins.

Ils s’accrocheront à leur rayon de liberté pour marcher courir, regarder jouer les enfants, caresser un chat dans le temps imparti.

Écraser le temps et l’espace qu’il a dit Macron lors d’ un colloque international. C’est fait! Désormais le temps ne dure qu’une heure et l’espace se résume à un rayon d’un kilomètre.

Les confinements se suivront au moindre virus et des habitudes s’installent comme celle de se précipiter sur les pâtes et de PQ même si l’expérience prouve que les rayons seront réassortis rapidement.

Les gens stockent parce qu’on est en guerre, se confinent avec délectation dans leur bulle, évoluent dans un mandala dont leur maison est le centre. Une ronde des prisonniers qui ne dit pas son nom.

Bientôt ils auront oublié que les virus hivernaux reviennent chaque année. Ils trouveront normal de se confiner à chaque approche de la grippe.

Ils ne se souviendront plus que l’on pouvait marcher dans la rue sans masque.

Ils approuveront le tri des malades qui ont le droit d’être hospitalisés.

Ils se méfieront les uns des autres ne se toucheront plus s’épieront pour voir qui ne respecte pas les consignes sanitaires.

Les enfants de maternelle effaceront de leur mémoire le visage de leur maîtresse parce qu’ils ne l’auront jamais vu.

Le monde d’avant deviendra plus flou et la nostalgie n’autorisera même pas à dire que c’étaient des jours heureux car dans l’uniformité vie sans désir l’idée du bonheur deviendra une menace.

Sauf que sortis des films et des livres de science-fiction, l’être humain n’est pas fait pour cette vie-là. Les idéologies totalitaires finissent toujours par se heurter au réel. Mais la sortie de ce cauchemar risque d’être douloureuse.

Photo : » Van Gogh  » La Ronde des prisonniers. 1890. Huile sur toile. 80×64 cm.

Pas question d’oublier les victimes du Covid !

Le gouvernement s’apprête à refermer la parenthèse Covid, du moins jusqu’à la prochaine vague et si elle tarde à venir, jusqu’à l’hypothétique vaccin. Tout est en place pour réécrire l’Histoire. Macron est parti en guerre contre l’épidémie qu’il a vaincue avec panache. Il s’apprête à célébrer la victoire sur la  Covid pour la fête du 14 juillet. Il n’a plus qu’à faire ériger une statue de lui en héros. Peu lui importe que l’épidémie touche sa fin parce que c’est son évolution normale. C’est pour Emmanuel Macron la preuve qu’il a gagné cette guerre. Bientôt, la propagande totalitaire va marteler aux gens que la France a magistralement géré la crise sanitaire et peut-être certaines personnes finiront-elles par le croire.

Au mois de février, j’en étais à me demander si mes proches ou moi-même serions encore envie après l’épidémie. Aujourd’hui, nous sommes là. Les rues sont à nouveau animées. Nous avons mangé en terrasse au restaurant. Tout pourrait n’être plus qu’un mauvais souvenir et je pourrais me dire que si nous avons survécu c’est grâce à Emmanuel Macron et Olivier Véran qui ont eu la géniale idée de confiner tout le monde.

L’ennui, c’est que je n’ai pas envie de tourner la page. Tout ce que j’ai écrit au fil des jours sur cette crise est là pour que je n’oublie pas. Je pense à tous les médecins, infirmières , aides soignantes et tous les personnes en contact des malades partis travailler la peur au ventre. Certains y ont laissé leur vie. J’ai honte de cette société qui les a envoyés à la mort pour n’avoir pas été équipés de tenues de protection. J’ai de la peine pour leurs proches endeuillés qui ont aussi été mis en danger par le risque de contamination.

J’ai mal pour ces personnes mortes recroquevillées sur elles dans les EHPAD , privées des soins qui auraient pu leur donner une chance de guérir. Elles ont eu pour pour seule assistance médicale, une piqûre létale de Rivotril. Elles sont parties sans avoir pu serrer dans leur bras, les personnes aimées. Je suis saisie d’effroi à la pensée de personnes seules, angoissées chez elles avec du Doliprane,  voyant chaque jour leur état se dégrader, appelant sans succès le 15 , mortes en silence sans même exister dans les statistiques de Jérôme Salomon.

Je ne peux pas accepter le tri des malades qui n’a laissé aucune chance à ceux dont la santé était fragile et parmi eux les personnes handicapées.

Et touts ces gens en souffrance dont la maladie a été occultée par le Covid et qui mourront faute d’avoir pu être opérées à temps.

Survivre ou n’être pas endeuillé par le décès d’un proche ne signifie pas pour autant que la parenthèse est refermée. Il est des gens pour lesquels la vie ne sera plus jamais comme avant peut-être parce que leur entreprise est ruinée ou qu’ils ont perdu leur emploi et que le pire reste à venir. Combien vont se retrouver à la rue? Combien de personnes devenues dépressives tentées par le suicide passeront-elles à l’acte ?

Aucun chiffre ne traduira ce désespoir. Ne pas les oublier est notre premier devoir de citoyen . Il faut libérer la parole, faire ressurgir ce que nous n’avons pas pu dire ni parfois même oser penser. Il va falloir recréer ce lien mis à mal pendant le confinement, nous regrouper en collectifs en nous aidant des réseaux sociaux et mener des actions en justice lorsque c’est possible.

Les enfants aussi ont souffert du confinement. Certains décrochages scolaires auront des conséquences pour l’avenir de ceux qui n’ont eu la possibilité de s’adapter au télé-enseignement. Mais par le miracle des mots, Big Brother a trouvé la solution :Un petit peu d’embrigadement dans des vacances apprenantes et le tour est joué. Les jolies colonies de vacances avec des masques, des gestes barrière, de la grammaire et des mathématiques. Tous les ans je voudrais que ça recommence, merci Macron, merci Blanquer !

Le Président de la République voudrait tourner la page, tout faire pour qu’on oublie au plus vite cette crise qui nous a meurtris. Tourner la page peut-être, mais sur un livre qu’on referme et qui sera archivé dans la caverne de la préhistoire du nouveau monde. L’étape suivante s’ouvre sur une application dont les algorithmes contrôleront nos vies. Elle s’appellera : Etat d’urgence sanitaire  perpétuel

La liberté est un mot qui appartiendra au passé. Les générations futures devront en ignorer le sens. Les plus âgés dont la mémoire représentera une menace pour leNouvel Ordre mondial seront sédatés au Rivotril.

Je ne veux pas faire le deuil de nos libertés. Entre les pleurs pour les victimes du Covid, et la peur du totalitarisme qui s’annonce, il reste un espace pour la colère. Parce que le monde de demain se joue aujourd’hui, il n’y a pas d’autre choix que de résister.

Covid-19 et contrôle totalitaire de nos vies

A la lecture de certains motifs de verbalisation, je me demande s’il faut rire ou pleurer. S’il s’agissait d’un sketch, ce serait une caricature un peu grossière de gendarmes abrutis et même si ce n’était pas très finaud, je le prendrais à la légère. Mais quand on est confiné depuis six semaines, qu’il faut remplir un papier signé pour sortir sa vider sa poubelle je n’ai plus le cœur à rire.

Il y aurait un livre entier à écrire sur toutes les verbalisations abusives Un site existe mais ce qui me fait bondir, c’est ce droit que s’octroient les flics ou gendarmes à décider  notre place ce qui est indispensable ou pas.

Un homme qui a fait ses courses a été verbalisé parce qu’il avait dans ses provisions un paquet de feuilles pour son imprimante. Ils veulent quoi ? Qu’on leur présente une attestation écrite sur du PQ ?

Une femme l’a été parce qu’elle avait acheté de la teinture pour ses cheveux. Mais qui autorise la police à décréter que cette teinture est superflue ? On lit qu’avec le confinement, les gens sont devenus plus crades, qu’ils achètent moins de parfum mais si ça doit coûter 135 € parce que le flic ne voit pas l’utilité d’une bouteille de parfum, on préfère encore sentir mauvais . Il va s’improviser coiffeur, le gendarme du coin ? Si je veux me teindre les cheveux, je n’ai pas besoin de sa permission.

J’ai aussi vu des verbalisations pour des garnitures périodiques. On doit aussi rendre compte au flic de la date de ses règles ? C’est normal de discuter de ça avec lui ?
Comment en sommes-nous arrivés là ? Il paraît que le soda aussi est inutile. Ce n’est pas les médecins qui diront le contraire mais le gendarme n’est pas médecin. On ne va pas lui fournir un bilan sanguin avec le taux de glycémie pour savoir si on a le droit ou pas d’acheter une bouteille de soda.

Sur la page de FR 3 région Centre Val de Loire on voit des considérations surréalistes de la police persuadée que ce n’est pas parce qu’un magasin est ouvert que l’on a le droit d’acheter n’importe quel article et que si l’on achète un boulon on doit consulter le flic transformé en Monsieur Bricolage pour décider si l’achat de ce boulon était justifié.

Ce doit-être jouissif d’avoir un tel pouvoir sur la vie des gens. Bientôt il faudra leur demander ce que l’on a le droit de lire, à quelle heure sortir le chien, et ce que l’on doit donner à goûter pour les enfants !

Le problème est que la police n’a pas le droit de fouiller dans le sac des gens ni de décider de ce qui est de première nécessité ou pas. Alors pourquoi le font-ils ? Qui leur a donné ce pouvoir qu’ils n’ont pas et qu’ils assument  en se croyant dans leur bon droit ? Et si en plus ils contaminent toutes nos commissions, c’est encore pire.

Mais comment contester un représentant des forces de l’ordre qui outrepasse ses droits sans se retrouver en garde à vue ?  :Surtout pas frontalement. A tous les coups on perd.Et de toute façon la police jouit d’une totale impunité. Il ne reste qu’à courber l’échine en attendant de contester l’amende.

Avons-nous plus peur d’une mort possible à cause du Covid ou des excès de zèle  abusifs de la police  et du risque de dérapage de leur part  r? Les peurs s’ajoutent et font de nous des petits enfants craintifs. Existe-t-il un seul pays au monde où il faut présenter une autorisation de sortie en cas de contrôle?  Est-ce que ça permet de lutter plus efficacement contre le virus que si tout le monde portait un masque ?

Mais il y a mieux encore : «  Des attestations de travail avec des horaires précis indiqués par l’employeur pourraient être exigées pour emprunter les transports en commun à Paris et en Île de France à partir du 11 mai » (Le Parisien).

Métro, boulot, dodo. Pas question d’aller voir son amant ou sa maîtresse si l’on sort un peu plus tôt. Quant à boire un demi en terrasse, c’est un peu hors sujet vu que les cafés sont fermés. L’employeur  devient donc  à son tout un agent de contrôle de nos vies privées. Ceux qui ont un tant soi peu de respect pour leurs employés doivent refuser ce rôle que l’Etat veut leur faire jouer.

Va-t-on laisser faire,ça, jusqu’au piétinement total de notre dignité ? Tout compte fait, ça n’a plus rien à voir avec le Covid qui semble de plus en plus devenir un prétexte pour exercer un contrôle total sur nos vies.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Confinés et invisibles

Pendant que les enfants retourneront à l’école,  que les transports en commun retrouveront leur affluence des jours de labeur, que les amoureux pourront à nouveau se bécoter sur les bancs publics, que les dealers pourront reprendre les affaires sans avoir à fournir d’autorisation de sortie dérogatoire, des gens resteront à l’ombre…

Le déconfinement progressif  à partir du 11 mai annoncé par Emmanuel Macron sur avis de la Présidente de son Conseil matrimonial scientifique va dont permettre aux enfants de retrouver le chemin de l’école et au Coronavirus celui des cabinets médicaux et de l’hôpital. Il paraît que les gens sortiront avec des masques mais à force de leur avoir dit que ça ne servait à rien, pour le bon usage des masques, c’est loin d’être gagné.
En tout cas, tandis que le virus va continuer d’avancer, les inégalités sociales vont reculer. Selon la PD ( Première Dame),  les bébés des crèches et les enfants de maternelle de milieu défavorisé souffraient probablement du confinement qui leur donnait l’occasion d’être un peu plus longtemps avec leurs parents.

Il faut dire que les temps risquent d’être difficiles pour Brigitte Macron depuis que son époux préférant sortir seul a décidé de confiner les personnes de plus de 65 ans.

Comme tous ceux qui ont atteint l’âge fatidique de 65 ans, elle risque de devoir rester confinée quelques mois de plus et si l’on en croit Ursula von der Leyen du Parlement Européen, peut-être même jusqu’à Noël.  A cette date les grand-parents qui seront toujours en vie auront peut-être le droit de voir leurs petits-enfants, à condition que ça reste dans un rayon de 1 km et en étant munis d’une attestation dérogatoire, bien sûr.

Ce confinement des vieux de plus de 65 ans risque de poser problème notamment pour ceux qui travaillent encore. Peut-être auront-ils droit à des dérogations spéciales.

Mais que l’on se console ! Il ne s’agit absolument pas d’un confinement uniquement lié à l’âge. Il concerne aussi toutes les personnes fragilisées risquant des complications en cas de contamination, notamment les personnes obèses ou diabétiques. Auront-elles droit d’être en arrêt de travail pour raisons médicales ?

Nous avons donc bien compris qu’Emmanuel Macron ne tenait absolument pas à stigmatiser les aînés, les personnes diabétiques ou obèses mais veut  les protéger du coronavirus qui va se propager à grande vitesse quand rouvriront les écoles en mai et que les transports en commun enfin bondés auront retrouvé leurs frotteurs.

Mais ce n’est peut-être pas pour que leur bien que le gouvernement agit ainsi car s’il voulait protéger les anciens, il n’aurait pas laissé la situation se dégrader aussi scandaleusement dans les EHPAD en proposant pour seul traitement,  une piqûre létale de Rivotril .

Si le gouvernement voulait protéger, ceux dont la santé est fragile, il ne les laisserait pas affronter le Covid qu’ avec du Doliprane en faisant pression sur les médecins pour qu’ils ne leur donne pas d’antibiotiques.

Il n’aurait pas non plus sous peine d’emprisonnement  interdit aux pharmacies de délivrer des masques aux personnes qui s’en étaient vues prescrire.

Donc si ce n’est pas pour protéger les personnes à risques qu’il souhaite les confiner, c’est peut-être pour que le reste de la société n’ait plus à craindre le virus et puisse reprendre le travail :  Immunité collective pour les actifs, confinement plus ou moins définitif pour les autres.

Sauf que pour le Covid, l’immunité de groupe n’est pas du tout garantie et en admettant que les plus fragiles parviennent à l’éviter, ceci n’empêchera pas les plus jeunes d’être infectés. Aujourd’hui, personne ne peut affirmer que l’on ne pourra  pas être recontaminés et encore moins affirmer que ce virus ne laissera pas de terribles séquelles.

La seule façon qu’il y avait de limiter la propagation du virus était de fournir des masques à toute la population et de rendre son port obligatoire. Tout a été fait pour priver les gens de cette protection élémentaire. C’est à croire que Macron veut qu’un maximum de personnes  tombent malades et meurent. En tout cas si telle était son intention, il ne s’y prendrait pas autrement.

Il va mettre en place une société où des gens courront dans tous les sens pour aller travailler sans grande possibilité de se distraire vu que tous les lieux de loisirs et de convivialité restent interdits.

Et il y aura ceux qui seront devenus invisibles. Les assignés à résidence auront-ils encore le droit à leur promenade quotidienne autour de chez eux ? Feront-ils encore leurs courses dans des supermarchés de plus en plus contaminés puisque le virus attendra d’avoir infecté un maximum de gens pour éventuellement quitter la partie ?

Ou seront-ils enterrés vivants chez eux, coupés de leurs proches censés représenter un danger ? Avoir empêché les visites dans les EHPAD n’a pas pourtant pas permis aux anciens d’éviter le Covid. Ça a surtout empêché les familles d’être témoins du génocide qui se préparait.

La ségrégation est En Marche. Et ce n’est plus vraiment la République. Plus que jamais les potentiellement malades seront montrés du doigt s’ils s’aventurent dehors. Grossophobie accentuée, réflexions acerbes ou moqueuses aux petits vieux de plus en plus rejetés par les jeunes. Macron ne cherche qu’à stigmatiser les catégories de population qui ne sont pas assez rentables.

Et comment éviter aux plus âgés une contamination par une personne non confinée vivant avec elle ? En isolant les gens de santé fragile du reste de la population ? En les parquant….

On connaît la suite…

La France punie

J’ai bien appris ma leçon. J’adopte les gestes barrière, je porte un masque, je ne crache pas par terre. Je me mouche dans mon coude, enfin non… pas encore. Les kleenex, c’est pas fait pour les chiens. Je ne fais pas la bise au facteur et surtout je reste confinée. Et bien sûr je me lave les mains.

Si je fais tous ces efforts, c’est sans doute que je tiens à rester en vie. Et pourtant le cœur n’y est pas. Il semble y avoir quelque chose de cassé qui ne reviendra plus. Le confinement en soi n’est pas un problème si l’on sait s’occuper. Il le devient dès que l’on voit les contours de notre vie sociale devenir de plus en plus flous.

J’ai un petit pincement au cœur en voyant sur des devantures de restaurants, des menus encore affichés oubliés dans la précipitation d’avoir dû tout remballer avant même que les gens aient eu la possibilité de se faire contaminer dans les bureaux de vote.

J’ai du dire adieu à la piscine qui bientôt devrait ouvrir son toit et son solarium. Le ciel et le soleil sont désormais confinés et les nageurs s’entraînent dans leur studio.

J’ai pu garder les DVD que la bibliothèque ne veut pas récupérer le temps du confinement mais à quoi me servent-ils puisque je les ai déjà vus.

Il n’y aura pas de fête de la musique cette année, pas de festival de Cannes non plus : ça encore, ça ne change pas grand chose pour moi car j’y étais rarement invitée mais c’est surtout aux féministes que ce festival va manquer.

Pas de Premier Mai non plus ! Il est vrai que cette année, la Fête du Travail ressemblera plutôt à une fête du confinement. Et même pas de fleuristes pour acheter du muguet.

L’année 2020 sera décidément l’année des sans. Pas de coupe d’Europe non plus ! Je ne m’en plains pas mais j’imagine la tristesse des supporters. Tous les événements reportés font de 2020 une année blanche,

Musées, cinémas théâtres, concerts, tout ce qui donnait du plaisir aux gens, les loisirs la culture, tout a cessé d’exister.

Je me demande si le Jardin Public sera ouvert cet été. Déjà qu’on ne peut plus marcher sur les quais ni prendre le bateau pour aller sur l’autre rive. Que va t-il rester des balades à Bordeaux ?

Et la plage, je n’ose même pas y penser. Avoir les traces de bronzage autour de son masque, respecter les distances dans l’eau avoir toujours son attestation dérogatoire sur soi sans oublier de noter l’heure de départ : ce qui s’appelle une liberté surveillée ou une liberté conditionnelle.

Quand aux fêtes que la plupart des gens affectionnent, les soirées barbecues entre amis, ils devront s’en passer. Les grand-parents devront restés confinés loin de leurs petits enfants.

Nous sommes donc privés de tout ce qui nous fait du bien mais c’est pour la bonne cause et empêcher le virus de se propager.

Pourtant alors que toutes les contacts sociaux plaisants seront bannis, les gens devront affronter le virus pour aller travailler à partir du 11 mai. C’est le président qui l’a dit. Et les enfants devront retourner à l’école non pas dans le but d’apprendre mais parce que ça permettra à leurs parents de retourner au boulot. Et le danger de contamination des parents et des professeurs par les enfants ? Aucune importance ! « Arbeit macht frei !».

Mais alors pourquoi faut-il se priver d’à peu près tous les plaisirs si l’on peut déconfiner les gens sur ordre du Président de la République du medef sans se soucier du virus ?

La réponse est simple. Dans le nouveau monde qui s’ébauche, l’être humain n’existe plus que pour sa rentabilité industrielle ou commerciale. Il n’y a plus de place pour les liens familiaux, les loisirs, l’art, les rencontres amicales, les fêtes et la convivialité.

Macron donne l’impression de vouloir punir le peuple, l’ envoyant travailler sans protection en pleine pandémie et le privant de tout ce qui peut rendre la vie agréable.

Il est vrai que lors des échanges conviviaux ou dans les activités culturelles ou sportives, l’être humain s’épanouit se construit, s’émancipe et s’affranchit de la pesanteur des contraintes professionnelles. Cette échappée est ressentie comme une menace pour tout dictateur qui veut des sujets soumis à toutes ses volontés.

Le printemps confisqué par le virus n’apparaît plus qu’à la fenêtre

Il a fallu que le confinement devienne obligatoire pour que je prenne conscience que je vivais confinée depuis des années. Enfin « nous » plutôt que « je  » car nous sommes trois, Georges notre fils Grégoire et moi.

On pourrait plus parler de distanciation sociale, car jusqu’au premier décret de sortie dérogatoire, nous étions libres de nos déplacements. Georges et moi avons effectué depuis longtemps une sorte de retrait assumé de la vie sociale.

La création est un chemin solitaire et nous sommes déjà trois artistes à la maison. Les gens ne comprennent pas trop comment on peut rester artiste en l’absence de reconnaissance de son art. Plus envie d’expliquer.  Nous préférons garder pour nous cette force secrète qui nous a poussé à créer et donner du sens à notre vie.

Grégoire vit chez nous. Les épreuves traversées avec lui, son autisme (Asperger,) les années de crise qui ne nous ont pas laissé indemnes nous ont un peu plus isolés dans le même bateau. Des groupes ne parole nous ont permis d’accepter cette vie, de la rendre plus agréable, L’amour a fait le reste.

Grégoire se reconstruit grâce à la peinture, et grâce à une association qui fait connaître son art, il a quelques chances de reconnaissance. Il lui arrive de plus souvent d’être heureux.

Nous vivons tous les trois dans une bulle rendue vivable grâce à l’art.  A la maison, le confinement ne change pas trop nos habitudes a part pour Grégoire qui ne voit plus ses amis mais communique longtemps avec  eux  au téléphone.

Pourtant, le temps n’est plus le même. Les heures se succèdent et tournent à vide. Suspendues à des incertitudes, elles ont perdu toute cohérence.

Mon kiné me manque . Je voyais Bruno depuis plus de trois ans avec des pauses de quelques mois lorsque je parvenais à ‘marcher de mes propres ailes’ qui malheureusement ne me permettaient pas de m’envoler vers de nouveaux horizons.

Après m’avoir rendu l’usage de mon genou, Bruno m’a été d’une aide précieuse pour soulager mon dos, ma nuque et pour m’aider à respirer lors de mes crises d’angoisse. Il m’a redonné le goût de l’effort, des exercices physiques, moi qui avait toujours eu horreur de la gym. Georges a voulu connaître ce faiseur de miracles qui l’a remis en marche malgré son artérite et évité ainsi une opération.

Dès le mois de janvier j’avais parlé à Bruno de mes angoisses à propos du Coronavirus. Il m’avait rassurée mais aujourd’hui son cabinet est fermé. J’avais anticipé ce moment fatidique en annulant ma séance une semaine plus tôt.

Tout ce que m’a appris mon kiné m’est très utile pendant le confinement puisque chaque jour je fais au moins une demi-heure d’exercice physique à la maison.

Mais Bruno me manque surtout parce qu’il était la seule personne que je voyais en dehors de chez moi. J’aimais bien parler avec lui. Il est sensible et spontané avec une grande capacité d’empathie. Et il me connaît bien. La fermeture de son cabinet qui marchait bien doit être très difficile à vivre pour lui.

Je pense à toutes ces personnes exerçant en libéral dont certaines ne se relèveront pas. C’est pourquoi, j’éprouve de la colère envers tous les abrutis de mon quartier qui sortent en famille comme si de rien n’était, qui entrent avec tous leurs enfants dans les supermarchés, qui crachent leurs poumons en faisant du jogging, qui mettent un masque sur le menton pour mieux évacuer des glaires ou les dealers qui travaillent en équipe. Je me demande si nous pourrons encore mettre le nez dehors pendant le Ramadan.

Le monde extérieur est perçu comme une menace. Au-delà d’être dangereux pour les gens qu’ils peuvent contaminer, tous ces inconscients rendent inutiles les sacrifices des travailleurs indépendants qui ont tout à perdre en stoppant brutalement une activité qu’ils ont construite patiemment.

Chez nous, chaque personne  est solidaire de la santé des autres . Nous avons été trois à attraper la grippe à Noël. Si l’un de nous est infecté par ce virus, nous plongerons tous les trois. Georges étant le plus à risques avec ses problèmes de diabète et d’hypertension , tenter de nous préserver de la maladie le protège.

Grégoire en est conscient. Il ne sort pas sans masques. Quand le Covid commençait à se répandre en France, il était allé à une messe orthodoxe où les gens se retrouvent dans le jardin de l’église pour échanger autour d’un café et des gâteaux. Sympathique et convivial mais dangereux ces temps-ci. Lorsqu’il nous a dit que le pope affirmait que Jésus protégeait les gens qui communient , j’ai eu peur.  Le pope trempe dans un vin de messe une cuillère  en or avec un morceau de pain que les gens prennent dans la bouche. Il n’a plus été plus question que Grégoire y retourne le dimanche suivant .La cuillère  en or et le vin de 18 degrés ont sans doute des propriétés antiseptiques. C’est du moins ce qu’affirmait mon beau-père médecin grec et orthodoxe. Mais entre la communion et cette petite église pleine à craquer , le coronavirus peutse sentir à l’aise. Je suppose que depuis ces messes ont été supprimées.

Nous restons à la maison à part la sortie obligée pour notre santé à tous les trois où nous devons slalomer entre les gens et éviter de passer sous les balcons des gens qui parlent. Grégoire prenant des neuroleptiques tient à contrôler son poids et doit marcher. D’ailleurs, il a besoin des arbres en fleurs et du printemps qu’il exprime dans chacune de ses toiles.

Chacun a la capacité de s’isoler dans sa propre bulle dans notre petit appartement en duplex. qui ne le permet pourtant pas. Mal éclairé ( lumière artificielle en bas), il ne dispose que d’une toute petite fenêtre très haute et une un peu plus grande dans la chambre de Grégoire qui y a planté un arbre ramené du parc de Mussonville *. Mais nous nous retrouvons pour partager des moments conviviaux.

Grégoire peint et lit. Il emprunte des livres dans des boites à livres disséminées dans Bordeaux. Nous les désinfectons à son retour. Il cuisine de plus en plus et aime nous faire de bons petits plats

Georges regarde la télé toute la journée. C’est peut-être lui qui déprime le plus parce qu’il se sait en danger.

Je consacre une heure par jour à jouer au scrabble avec mon fils qui a une capacité proche de celle d’un ordinateur pour repérer les scrabble dès que ses lettres le permettent. Un moment de partage pour sortir de nos bulles respectives ?

Je communique un peu sur les réseaux sociaux pour garder une fenêtre ouverte sur le monde. Je me suis remise à écrire et j’ai l’impression de revivre et d’avoir retrouvé l’essentiel.

 

Photo: Un arbre à la fenêtre.