Faîtes des enfants pour le dictateur !

Depuis qu’au nom de l’égalité, le droit à l’enfant est devenu une revendication , les droits de l’enfant ont régressé. En devenant un dû, l’enfant a perdu une part de son statut d’être humain. Il n’est plus considéré dans son individualité et la spécificité de ses besoins n’est plus respectée. Il devient un objet façonnable au gré des idéologies les plus malsaines, l’instrument de toutes les dictatures qui ont besoin de contrer l’influence de sa famille qu’il est amené à dénoncer si elle est dissidente.

Mais il n’est pas que l’objet des tentations idéologiques. Privé de son statut d’enfant et des droits censés le protéger, il devient la proie des délires les plus pervers.

L’imposture Raoult

Remettre en cause le statut d’icône du Professeur Raoult, c’est prendre le risque de déplaire à ses fans mais je pense que l’état actuel de la résistance ne peut faire l’économie de certaines clarifications.. Ne pas voir en quoi certaines positions vaccinale du Pr Raoult ont eu des graves conséquences sur la santé de certaines personnes s’apparente à du déni. L’admiration quasi mystique pour ce chercheur doit se confronter à la réalité.

Revenons en 2020. Je faisais partie des gens qui ont pris le Pr Raoult pour un sauveur parce qu’il montrait qu’on pouvait soigner le Covid et il le faisait à l’IHU. Sa façon de tenir tête à tous les menteurs d’état, les Buzyn, Véran, Salomon et les guignols experts médicaux de plateau faisait de lui un héros. Les nofakemed le traitaient de charlatan, : Son aura se trouvait renforcée. Il était la seule voix qui apportait un peu d’espoir

Puis est arrivé le vaccin. Le Pr Raoult n’y croyait pas car pour lui « un vaccin contre les coronavirus relevait de la science fiction » ( à cause des nombreuses mutations.) . Il a exprimé des réserves mais a il quand même cédé.

Le 13 janvier 21, j’écrivais : « Nouvelle déception après l’annonce du Pr Raoult annonçant que l’IHU allait vacciner, car « étant fonctionnaire, il n’a pas le choix. » Certes, il y met les formes et venant de lui le consentement éclairé doit l’être vraiment s’il explique à des patients volontaires les risques et les incertitudes liées à ce vaccin. Il ne leur dit pas tout car derrière ces incertitudes se cachent probablement des effets indésirables bien plus grave que le Covid19. »

Quand est tombée l’obligation vaccinale pour les soignants, le Pr Raoult n’a pas bronché et a clairement défendu cette contrainte quoiqu’il ait pu dire après.

A plusieurs reprises, il a soutenu que pour les personnes à risques, la balance bénéfices risques était en faveur du vaccin et pour cette raison, il a insisté pour la réserver aux populations les plus vulnérables ,position qu’il a conservée au moins jusqu’à fin 2022 malgré es effets indésirables et les décès.

Beaucoup se sont indignés lorsque d Laurent Alexandre proposait de réserver en priorité le vaccin aux personnes à risques  » parce qu’elles ont une espérance de vie résiduelle ». Mais venant du Professeur Raoult qui négociait la non-vaccination des moins de soixante ans en bradant les lots de vaccins aux gens âgés ou ayant des comorbidités, la question éthique ne se posait plus. Pourquoi?

Des internautes disent qu’il était coincé car toujours en poste et peut-être menacé. Lorsque l’on a une éthique médicale, on ne cède pas aux chantages en sacrifiant les plus fragiles. Vu qu’il se targue d’être un chercheur de renommée mondiale, que n’a-t-il quitté la France dont les autorités le respectent si peu pour un pays où il pouvait continuer ses recherches en étant accueilli à bras ouverts ?

A présent que le professeur Raoult balance tout, crie au scandale de ce vaccin en expliquant qu’il contient de l’ADN aux conséquences inconnues et irréversibles pour la santé des vaccinés et sur le génome humain, dans un premier temps, j’ai été tentée d’effacer tout ce que je pouvais lui reprocher. Mais il ose dire qu’un mois après les débuts de la vaccination il savait déjà tout ça. Si c’est vrai, c’est impardonnable.

J’aurais admis qu’il fasse amende honorable en avouant qu’il n’avait pas mesuré tous les dangers de ces injections expérimentales. Mais il préfère se vanter en omettant de préciser qu’il a participé à ce scandale Combien de personnes qui avaient une confiance totale dans le Pr Raoult se sont fait injecter ce poison parce qu’il disait que c’était bon pour elles ? Combien d’entre elles ont mortes suite aux injections, leur décès étant injustement attribué à leurs comorbidités.

Certains pensent qu’il faut éviter les divisions et restés soudés entre résistants. Désolée, mais je ne peux pas me sentir faire partie du même camp qu’un chercheur qui en connaissance de cause a mis en danger ma santé et celle de mon conjoint et de proches dont certains sont décédés. Ce n’est ni une erreur ni un détail. Quand on a une parole qui porte, on ne fait pas courir de risques inconsidérés à des personnes affaiblies par l’âge ou la maladie.

A l’époque où j’écrivais des articles pour alerter de la dangerosité de ces faux vaccins, le Professeur Raoult insistait pour refourguer les injections aux plus fragiles . Avec quelques autres, je criais dans le désert pendant qu’on lui tendait un micro pour qu’il condamne les gens de mon âge à subir ces injections toxiques. Non, nous ne sommes pas dans le même camp.

Ce n’est pas parce qu’il a une grande gueule que le Professeur Raoult est le mieux placé pour faire éclater le scandale de ces injections géniques.. Ses ambiguïtés et ses revirements le décrédibilisent.

Un homme face à la meute

Entre les hommes et les femme est-on condamné à assister à la dérive de deux continents appelés à ne plus jamais se rejoindre ? La chasse à l’homme dont Gérard Depardieu est la cible prend des proportions de plus en plus inquiétantes. Elle m’inspire avant tout de la tristesse envers ce grand acteur dont on expose sur la place publique la pathétique vulgarité masquant mal son aigreur et ses frustrations. Sa chute était prévisible :C’était un colosse aux pieds d’argile.

Plus problématique est cette chasse aux sorcières qui menace ceux qui ont signé une tribune de soutien jusqu’à les contraindre à enlever leur signature pour ne pas devenir à leur tour victimes de cette catharsis.

Je pensais que dans la foulée du féminisme des années 70-80, une bonne partie du chemin avait été accomplie par bon nombre d’hommes rompant avec les comportements machistes de leurs aînés. Ils s’investissaient plus dans les tâches ménagères et leur rôle de père et laissaient plus facilement l’initiative de la drague aux femmes…

Tout semble à refaire et les propos haineux de femmes envers des hommes me font très peur. Jusqu’où ira cette violence ? La castration des petits garçons encouragés à changer de sexe dès l’école maternelle ?

Malgré des propos sexistes profondément dégueulasses, Gérard Depardieu ne peut pas porter sur ses épaules toutes les turpitudes de la gente masculine et être sacrifié pour purifier la société. C’est ce que René Girard décrit dans son livre « Le bouc émissaire  » Si notre société va dans ce sens, c’est que nous régressons vers moins d’humanité avec des comportements dignes de pratiques tribales

Faut-il condamner LES hommes (ce qui supposerait qu’être un homme est en soi une honte)  ou DES hommes ?: « Tous les hommes sont des violeurs en puissance »  assenait déjà une féministe dans les années 80 en m’accusant de collaboration avec l’ennemi quand je montrais mon désaccord .

Ce matin au réveil, j’ai pris un temps de réflexion pour me demander pourquoi je ne vivais pas de façon conflictuelle mes relations avec les hommes. N’en ai-je jamais connu qui m’ont fait du mal ?

Les souvenirs sont remontés jusqu’à me donner le vertige du plus récent au plus ancien : le plus récent date de 1977, ce qui montre que durant la majeure partie de ma vie, mes relations avec les hommes ont été pacifiées.

J’ai pourtant été confrontée à des violences masculines : Harcèlement sexuel au travail à 25 ans, mon refus des avances de mon chef aboutissant à ma mutation (renvoi sec si je n’avais pas eu des rapports favorables sur mon travail ). Avant, il y avait eu un viol à 20 ans , des comportements abusifs proches du viol de mecs peu scrupuleux à la fin de mon adolescence ,des tentatives d’agression manquées de justesse quand je rentrais seule le soir. Et plus tôt au lycée, ces garçons qui avaient fait le hit parade des filles les plus jolies de la classe me classant dans le trio de fin mais pas la dernière. Indirectement, je pense que cette humiliation a contribué à ma tentative de suicide à 14 ans.

En remontant plus loin, m’est revenue cette évidence de la plus grave violence masculine subie quand mon père me frappait parce que je séchais les cours. Il se jetant sur moi au sol pour me rouer de coups devant ma grand tante effrayée qui hurlait à ma mère  : » Dis lui d’arrêter. Il va la tuer. » C’est arrivé plusieurs fois entre mes douze et mes quatorze ans.

Ouf, c’est dit. Mes relations avec les hommes n’ont donc pas été un long fleuve tranquille. Si l’on veut en rajouter, il y a eu un exhibitionniste quand je sortais du lycée avec deux copines mais au vu de tout le reste, c’est presque anecdotique.

Dans le mal que m’ont fait des hommes, je n’inclus pas les déceptions sentimentales, les tromperies car ce sont les aléas de la vie et sur ce plan, les hommes et les femmes sont à égalité.

Devais-je haïr les hommes jusqu’à la fin de mes jours ? Il m’a fallu huit ans de psychothérapie individuelle et de groupes de développement personnel pour me reconstruire. J’ai pardonné à mon père. Je suis en paix avec son âme. Le pardon libère et permet de s’ouvrir à la vie et à l’amour.

La rancœur et la haine sont des poisons qui nous consument à petit feu. Lorsque l’on attend réparation de la part de la justice et que la personne coupable n’est pas punie, il est difficile de pardonner. Dans ce cas parfois, la haine est la seule énergie qui permet la survie quand la vie autour de soi ressemble à un champ de ruines que l’amour semble avoir déserté. Mais à un moment, il faut pouvoir déposer les armes pas par complaisance envers l’agresseur mais pour retrouver la paix.

Qu’est-ce qu’il restera de cette catharsis dans une société rongée par le wokisme ? Va-t-on aboutir à une amélioration des relations entre les hommes et les femmes ? C’est peu probable. Si ça pouvait inciter des hommes à ne plus manquer de respect envers les femmes en comprenant que les grossièretés sexuelles à leur encontre les blessent, ce serait au moins ça de gagné.

Mais pour ça, il faudrait que ces hommes comprennent de telles attitudes sont avant tout révélatrices de leurs frustrations et qu’elles en disent plus long sur eux que sur l’intimité de femme qui subit leur vulgarité, La chasse à l’homme ne résoudra rien.