Le jour où la vie ne sera plus tolérée après 75 ans

Militant de l’Association pour le droit de Mourir dans la dignité, le journaliste Thomas Misrachi écume les plateaux TV pour la sortie de son livre « Le dernier soir » ; Ce témoignage sur l’accompagnement d’une amie mourante devient un plaidoyer pour l’euthanasie. Il explique qu’il a décidé de mourir à 75 ans. Ce choix n’engage que lui dit -il. Il est libre mais alors pourquoi le crier sous tous les toits élargissant le débat à la question de savoir si à 75 ans la vie mérite encore d’être vécue ?

Et revoilà l’interrogation sur le projet de vie qui semble conditionner l’utilité sociale et qui désormais détermine le droit de vivre. Ce quinquagénaire n’a pas la moindre idée de ce que l’on peut ressentir à 75 ans La solution létale choisie viendra-t-elle au moment où il voudrait écrire un nouveau livre, retrouver l’amour ou prendre dans ses bras un de ses petit enfant à naître ? Peu importe à 75 ans pour lui, ce sera le point final.

Pourquoi donner une telle tribune à un hurluberlu fonctionnant avec des principes comme si le sens de la vie avait une la date de préemption ? Passé ce jour fatidique, le corps programmé pour un certain nombre d’années devient donc obsolète comme une machine ; on jette le surnuméraire défunt ou bien on le recycle en compost comme le proposent certains écologistes ?

Pourtant à plus de 75 ans, le général De Gaulle et François Mitterrand ont dirigé la France.

Picasso créait encore et Pierre Soulages à peint jusqu’à cent ans.

A 83 ans, Claude Lelouch a réalisé son dernier film «  L’amour, c’est mieux que la vie ».

Quelques années avant sa mort survenue à 82 ans, Léonard Cohen a enregistre deux albums et a fait sa dernière en tournée après 75 ans.

Brigitte Bardot n’a pas fait de sa beauté sa seule raison de vivre. Elle s’occupe de la protection animale avec passion et dévouement.

Jusqu’à 85 ans, l’abbé Pierre a défendu les plus démunis et les sans-abri.

Après avoir enseigné la philosophie jusqu’à 65 ans, Sœur Emmanuelle a vécu vingt -deux ans auprès des chiffonniers du Caire en leur dispensant des soins et en éduquant les enfants.

A 91 ans , le résistant Stéphane Hessel publiait son célèbre «Indignez-vous ! ».

A 89 ans, le Professeur Luc Montagnier, prix Nobel de médecine alertait sur les dangers des vaccins génétiques anti-covid.

Faut-il en conclure que seules des personnes qui ont marqué leur époque méritent que leur vie soit prolongée au-delà de 75 ans ? Absolument pas : il est toujours possible de donner un sens à sa vie, le grand âge étant l’occasion de se consacrer à une création ou à des actions que la vie active ne permettait pas, faute de temps. C’est le moment de s’occuper de ses petits enfants ou arrières petits enfants, de devenir la mémoire vivante d’un temps que les jeunes n’ont pas connu. Il peut arriver que la vieillesse offre la possibilité de retrouver un amour de jeunesse mais plus fréquemment, elle permet de recréer des liens familiaux distendus.

Je rencontre parfois au Jardin botanique, une très vieille dame voûtée, avançant péniblement avec un déambulateur. Puis elle s’arrête, sort d’un sac un bel appareil photo avec un téléobjectif et photographie les oiseaux.

J’ai aussi le souvenir de ce vieil évangéliste qui à plus de cent ans haranguait a foule pour inviter les gens à trouver Dieu. Il pouvait être irritant et il était souvent raillé mais il donnait un sens à sa vie et il a bien mérité sa place auprès de Dieu.

A 91 ans , ma mère accueille les chats errants. Elle leur apporte de l’affection et ils lui donnent une raison de vivre malgré une santé très précaire.

Remettre en question la vie après 75 ans est une façon d’habituer les gens à accepter la mort à cet âge. La façon de monter les jeunes contre les boomers participe à cette manipulation de l’opinion. Si des jeunes sont envoyés à la guerre et n’en reviennent pas qui trouvera acceptable que des plus de 75 ans coulent une retraite paisible ?

Le film de la japonaise  Chie Hayakawa » Plan 75 ( 2022) aborde le thème de l’euthanasie de masse des personnes de plus de 75 ans ostracisées parce qu’elles sont une charge pour la société. C’est un film d’anticipation mais pas tant que ça depuis que les dystopies sont devenues un mode de gouvernance.

En 2020, aux Pays Bas, une proposition de loi a été déposée pour étendre -sur la base du volontariat- l’euthanasie aux plus de 75 ans bien portants mais estimant que leur vie a été accomplie.

Il n’est plus question de demander d’abréger une vie rendue pénible par une maladie incurable ou un handicap, ni même par un état dépressif. Il faut choisir de partir simplement parce qu’après 75 ans, il faut être raisonnable et accepter de mourir. La plus subtile des manipulations consisté à parler de liberté et de volontariat pour faire accomplir aux gens, ce que la société attend d’eux. Au moment du Covid, la télévision montrait en exemple d’un sacrifice nécessaire, une chrétienne âgée demandant à ne pas être réanimée pour laisser sa place à un jeune.

Euthanasie volontaire à 75 ans et obligatoire à quel âge ? La boucle est bouclée. La mort est devenue un projet de vie promu par une élite mondialiste satanique vouée à la destruction de la population.

https://www.ieb-eib.org/fr/actualite/fin-de-vie/euthanasie-et-suicide-assiste/pays-bas-une-proposition-de-loi-pour-autoriser-le-suicide-assiste-a-partir-de-75-ans-1837.html

La bien-pensance ennemie de l’art

Image : Picasso  » La crucifixion »1930